Le secteur bancaire n’est pas prêt pour la nouvelle ère du marketing

Au cours des cinq premières années du marketing en ligne, les priorités n’ont pas beaucoup changé pour les grandes banques. Puis elles ont doucement et difficilement emboité le pas sur le reste des industries.

Mais en 2018, nous avons vu certains changements de priorités qui vont à l’encontre de ce que nous croyons nécessaire. La question demeure : les spécialistes du marketing financier d’aujourd’hui sont-ils prêts pour l’avenir ?

Le rapport 2018 « Guide to Financial Marketing », commandité par Deluxe, est la meilleure ressource de l’industrie pour comprendre l’allocation des budgets, l’établissement des priorités des stratégies et les défis auxquels font face les spécialistes du marketing financier dans le monde.

Pour la première fois, ce rapport fournit également une compréhension des outils de marketing numérique utilisés par les institutions financières pour améliorer le ciblage, automatiser la livraison du message et générer de meilleurs résultats.

Par rapport à d’autres secteurs, le secteur bancaire accuse un certain retard dans l’application de ces technologies de marketing avancées, ce qui a une incidence à la fois sur les initiatives de marketing et sur la satisfaction de la clientèle à l’égard des communications marketing. Compte tenu de la baisse des coûts et de la disponibilité croissante d’outils analytiques avancés, de la disponibilité de plateformes de marketing modernes et de la diminution du coût de la communication en ligne, nous sommes surpris par le manque de maturité en marketing numérique de la plupart des organisations.

Comme nous l’avons vu dans les plus récentes éditions du Rapport sur les services bancaires numériques, même si les spécialistes du marketing financier affirment vouloir améliorer le ciblage, la personnalisation et la mesure des résultats, l’engagement envers ces priorités ne se reflète pas dans les investissements réalisés. Les organisations souffriront si les discussions sur l’amélioration de la commercialisation continuent d’être de simples discussions…

Exemples de publicités en 2018: https://lareclame.fr/buzzman-boursoramabanque-nuitdefolie-200677

Les Priorités marketing pour 2019

Comme chaque année de l’enquête,  » l’approfondissement des relations actuelles et l’augmentation de la part du portefeuille  » continue d’être la priorité marketing la plus souvent mentionnée par les grandes institutions en 2018 (mentionnée par 51 % des répondants), en légère baisse par rapport aux 54 % de 2017. La croissance des prêts a un peu diminué en importance en 2018 (mentionnée par 44 % des répondants), mais a conservé la troisième place comme l’une des trois premières priorités, soit une baisse d’un point pour cette priorité par rapport aux années précédentes de notre recherche.

La nécessité de générer une croissance des dépôts a pris la deuxième place sur la liste des priorités. En 2018, 47 % des répondants ont cité la  » croissance des dépôts » comme l’une de leurs 3 premières priorités, contre 31 % l’an dernier. Il s’agit du changement le plus important (à la hausse ou à la baisse) de toutes les priorités en 2018. En fait, la croissance des dépôts/vérifications a été la  » priorité absolue  » la plus mentionnée en 2018 (mentionnée par 25 % des répondants).

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Contre toute attente, la priorité accordée à l’acquisition de nouveaux clients/membres a continué de diminuer en 2018, tout comme la priorité accordée à l’adoption des canaux numériques. Le pourcentage de répondants qui ont mentionné l’importance d’acquérir des clients est passé de 35 % à 30 % depuis l’an dernier, et l’importance d’augmenter l’utilisation des canaux numériques est passée de 38 % à 32 %. Ce qui est un peu plus surprenant, c’est que seulement 7 % de l’ensemble des répondants ont placé la promotion des chaînes numériques au premier rang de leurs priorités cette année.

Compte tenu de la nécessité d’accroître la clientèle globale et de la nécessité de prendre en charge les canaux numériques, ces baisses de priorité sont préoccupantes. Alors est ce que les équipes marketing des banques sont prêtes pour 2019? On en doute fortement.